“Transidentité : prise en charge de l’adulte” – HAS – Juillet 2025

Auteur.trice.s : La Haute Autorité de Santé
Objet : Première recommandation française, qui vise à promouvoir et à améliorer la qualité de la prise en charge médicale de l’adulte trans. La population des moins de 18 ans serait abordée dans une autre recommandation, faute de consensus scientifique à ce jour (aucune date de travail n’est donné).
Intérêt : La recommandation aborde les différents aspects de la prise en charge d’un adulte trans ou en questionnement : conduite à tenir devant une demande de transition, prescription d’hormones, prise charge en chirurgie, accompagnement psychologique, autres soins, fluidité des parcours de transition (détransition, re-transition, etc.). Parmi ces recommandations, la HAS appelle notamment les professionnels de santé à “accueillir les demandes de transition sans stigmatisation, proposer un accompagnement adapté” et “éclairer les demandes de prescription d’hormones”. Elle appelle également les pouvoirs publics à “renforcer la formation initiale et continue des professionnels” et “structurer l’offre de soins”. Elle fait de la place aux associations représentatives du sujet, et aux familles. Elle reconnaît que les soins de transition ne sont “pas un confort, mais un enjeu vital”, et qu’ils doivent être identiques, quels que soient le lieu et le médecin auquel on s’adresse.Cela dit, le cahier des charges initial de l’HAS, à partir duquel le groupe de travail, puis le groupe de relecture se sont mobilisés, incluait les plus de 16 ans. A propos de cette recommandation produite par l’HAS : le conseil d’administration de TRANSPARENTS, comme d’autres associations, s’étonne qu’elle ne concerne à présent que les adultes, alors que les groupes de travail, puis de relecture, ont été missionnés sur la base d’un cahier des charges pour les 16 ans et + ! S’il peut être logique de s’occuper prioritairement du cas général (adultes), puis du cas particulier en second lieu (mineurs), et de distinguer ces deux approches dont les problématiques peuvent se présenter différemment du fait de la minorité et de l’âge, ce décalage temporel est néanmoins préoccupant. Les parents membres de TRANSPARENTS, auditionnés en 2024 par la commissions aux affaires sociales du sénat, s’étaient exprimés sur la nécessité que le politique ne prennent pas le pas sur le médical, notamment sur les travaux en cours de l’HAS. En ne prenant pas position, l’HAS laisse de nouveau libre cours aux débats divers et variés, aux rapports en rien scientifiques, à l’entremise politique. Aussi, TRANSPARENTS appelle la HAS a poser un cadre très rapidement sur le cas des personnes trans et en questionnement mineures. Il s’agit bien d’un sujet de santé publique relevant prioritairement de sa compétence. Il est essentiel qu’elle se positionne, d’une manière ou d’autre, avec la prudence requise, en laissant aussi de la place aux cas par cas à l’appréciation des professionnels de santé.