Etre présent, simplement et modestement
La qualité de la relation familiale est un critère de confort psychologique puissant pour les personnes concernées. Il l’est aussi pour les familles elles-mêmes. Quelques pensées guidantes à partager :
- Familles, proches, trans… chacun a droit au respect de ses émotions, sans jugement, sans honte, ni culpabilité. Sachons se pardonner les faux-pas, les doutes et les erreurs. Nous sommes tous faillibles. Chacun fait de son mieux avec ses propres ressources.
- Osons dire avec délicatesse et sachons entendre, de part et d’autre. Par exemple : demander à son proche comment il/elle/ile.le se sent, et comment l’aider. Respecter ses décisions, ne pas forcer à justifier les choix ; la transition est un processus difficile et stressant. L’accompagner également.
- Offrons, en tant que parents, famille, ami… un soutien et un amour inconditionnel afin qu’il/elle/iel.le se sache aimé.e ainsi.
- Soutenons le parcours de transition de notre mieux. Accompagner et soutenir, ne veut pas dire freiner ou devancer. Il s’agit, plutôt, d’être aux côtés de la personnes cocnernée, à l’écoute de ses perceptions et de son rythme, d’interroger la situation, d’ouvrir les échanges et les persepectives, d’encourager ses démarches, de l’aider à trouver des ressources. L’encourager aussi à prendre soin de sa santé mentale ; le parcours est éprouvant. Etre là pour lui/elle/iel.le. sans juger. Etre présent dans les moments difficiles, s’il l’accepte. Ne pas s’offenser dans le cas contraire.
- Donnons-nous mutuellement de la reconnaissance, de la gratitude et célébrons les victoires. Par exemple, en félicitant les efforts fournis par chacun, en célébrant les étapes, les avancées, les réussites. Et, aussi, partageons des activités, des moments “hors sujet”, pour souffler, pour vivre la vie simplement.
- Comptons tous sur le temps. Forcer, précipiter, parfois dans l’espoir de recouvrer une sorte de « normalité », est rarement bénéfique, même si cela est sécurisant de le penser.
- Pensons aussi à nous, familles & proches. Prenons soin de soi, pour rester dans une relation positve avec les autres. Le reste de l’entourage a aussi besoin de nous.
- Promouvons une société plus inclusive et plus respectueuse des différences, lorsque l’énergie sera retrouvée, chacun à son niveau et avec ses moyens, en dénonçant les préjugés pour défendre les droits de nos proches concernés et des personnes trans en général.
Adopter le langage approprié
- Quel pronom utiliser en parlant d’une personne trans ?
Il s’agit de celui en adéquation avec le genre souhaité : « Elle » pour une personne MtF, « Il » pour une personne FtM. Un pronom « neutre » peut être souhaité par d’autres ex : « iel.le – ellui ».
- Comment nommer la personne trans ?
Dès que la personne concernée a choisi d’en changer, acté ou non à l’état civil, il est important que l’entourage emploie le nouveau prénom, pour le confort relationnel et psychologique de la personne. Néanmoins, malgré toute la conscience et la bonne volonté des familles & proches, cela ne se fait pas en un claquement de doigt et sans émotion. Dans le temps, les habitudes et les automatismes sont tenaces, les écueils fort probables, le pardon indispensable.
- Comment se familiariser avec le vocabulaire transidentitaires parfois déroutant pour des logiques conventionnelles ?
Sur ce site, TRANSPARENTS propose un glossaire auquel se reporter. Il y en a d’autres mis à disposition par diverses associations. Consultez les.
En sommes, soyons simples dans la mesure du possible : demandons à notre proche concerné quels prénom et pronom il/elle/iel.le préfère utiliser. Si nous commettons une erreur, pas de panique ! Plutôt un petit mot d’excuse, en contre-partie de l’indulgence et de la tolérance de notre proche concerné.