Les spécialistes de la santé reconnaissent avoir rencontré quelques personnes souhaitant revenir dans leur genre d’assignation ou se considérant plutôt non binaire. Mais les chiffres seraient très faibles.
Selon les deux principales études menées au Royaume-Uni et aux Pays Bas, le taux d’arrêt des traitements hormonaux chez les jeunes serait au maximum de 2 %, moins pour d’autres. Il est précisé que les retransitions ne seraient pas liées uniquement à une « erreur de transition ». Mais aussi à des difficultés à vivre son genre ressenti dans certains environnements hostiles ou d’une précarisation ou d’une discrimination insupportable ou, encore, d’un accompagnement incomplet/tardif etc. Certaines personnes ayant détransitionné peuvent, aussi, considérer que cette étape était indispensable dans leur propre parcours pour avancer. Chaque situation est particulière et nécessite d’être abordée en tant que telle. Généraliser n’apporte rien de constructif.
Il est important de noter que la détransition est aussi un processus difficile. Certaines personnes peuvent ressentir de la honte, de la confusion ou de la colère envers elles-mêmes ou envers le système social et de santé. Il est essentiel que les professionnels de santé qualifiés offrent aussi un soutien émotionnel et des conseils pour aider les personnes en détransition à gérer ce nouveau changement.
- Chaque personne a droit au respect et à la dignité.