Il y aurait des raisons de croire que le nombre de personnes transgenres, en France, est en augmentation. Mais il est difficile de déterminer si c’est en raison de la prévalence de la transidentité ou dû à une plus grande visibilité et acceptation de la communauté en général.
Pendant des siècles, la transidentité s’est vécue cachée. Aujourd’hui, elle est encore stigmatisée. Les personnes transgenres continuent à devoir faire face à des défis importants en matière de discrimination, d’accès aux soins de santé et d’acceptation sociale.
Mais à la différence d’hier, les personnes trans – et leurs proches – vivent, de plus en plus, au grand jour. En effet, des recherches suggèrent que les personnes transgenres, mineurs et majeures, ou en questionnement sur leur identité de genre, sont aujourd’hui encouragées davantage à s’exprimer, de plus en plus jeunes. Aucune “épidémie” donc comme on l’entend parfois ! Simplement une information qui circule et une plus grande liberté d’expression. D’ailleurs, malgré l’impression de multiplication, l‘effectif global serait stable : des estimations situent ce chiffre entre 0,6 % et 1,7 % de la population globale des pays occidentaux (2017).
Notons aussi, que des changements clés contribuent à accroître la visibilité et la reconnaissance de la communauté transgenre.
- Depuis 2010, la dysphorie de genre n’est plus classée parmi les troubles psychiatriques. En 2019, l’OMS passe ce pas également.
- En 2016, la France a adopté une loi permettant aux personnes transgenres de changer de genre à l’état civil sans avoir à passer par un examen médical ou à subir une opération de confirmation de genre. Depuis, d’autres textes encadrent des évolutions clés, notamment s’agissant de l’inclusion scolaire (circulaire Blanquer).
- Les avancées constatées dans les traitements médicaux ont également permis à plus de personnes de vivre leur vie en accord avec eur identité de genre.
- Des études récentes suggèrent aussi que les jeunes générations sont plus susceptibles de se définir en dehors de la catégorisation binaire de genre homme/femme.
Chaque personne a droit au respect et à la dignité.