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“C’est ma santé qui est en jeu”: la difficile prise en charge médicale des personnes transgenres – Juillet 2025
Inès Zeghloul (journaliste reporter RMC) et Tanguy Roman Clavelloux (journaliste pigiste)Il s’agit d’écouter l’interview de Cédrine, membre de TRANSPARENTS, et du Dr Martin, médecin généraliste. Au delà, l’article s’attache à mettre en valeur les difficultés d’accès au parcours de soins pour une personne transgenre adulte, et interroge ainsi l’impact de la recommandation de la HAS publiée le 18 juillet 2025,
Auteur.trice.s : La Haute Autorité de Santé
Objet : Première recommandation française, qui vise à promouvoir et à améliorer la qualité de la prise en charge médicale de l’adulte trans. La population des moins de 18 ans serait abordée dans une autre recommandation, faute de consensus scientifique à ce jour (aucune date de travail n’est donné à ce jour).
Intérêt : La recommandation aborde les différents aspects de la prise en charge d’un adulte trans ou en questionnement : conduite à tenir devant une demande de transition, prescription d’hormones, prise charge en chirurgie, accompagnement psychologique, autres soins, fluidité des parcours de transition (détransition, re-transition, etc.).
Parmi ces recommandations, la HAS appelle notamment les professionnels de santé à “accueillir les demandes de transition sans stigmatisation, proposer un accompagnement adapté” et “éclairer les demandes de prescription d’hormones”. Le rapport appelle également les pouvoirs publics à “renforcer la formation initiale et continue des professionnels” et “structurer l’offre de soins”. Elle fait de la place aux associations représentatives du sujet, et aux familles. Elle reconnaît que les soins de transition ne sont “pas un confort, mais un enjeu vital”, et qu’ils doivent être identiques, quels que soient le lieu et le médecin auquel on s’adresse.Cela dit, le cahier des charges initial de l’HAS, à partir duquel le groupe de travail, puis le groupe de relecture se sont mobilisés, incluait les plus de 16 ans. TRANSPARENTS peut comprendre la frilosité de la HAS à mettre sur la table des recommandations qui encadrerait la transition de genre des mineurs eu égard aux nombreuses pressions et controverses sur le sujet. C’est d’autant plus essentiel qu’elle se positionne, d’une manière ou d’autre, avec la prudence requise, afin de mettre un terme à des débats indûment politisés et à des rapports qui ne sont en rien scientifiques. TRANSPARENTS appelle la HAS a poser un cadre très rapidement sur le cas des personnes mineures. Il s’agit bien d’un sujet de santé publique relevant de sa compétence.