- Lâcher prise
Une personne transgenre aspire à vivre selon l’apparence et le genre souhaité, différent de celui donné à sa naissance, tel qu’inscrit sur son état civil. Ce qui pourrait être vécu comme un problème par l’entourage, n’est autre qu’une erreur pour cette personne, avec le sentiment d’être née dans le mauvais corps. Elle aspire à ce que cette erreur soit rectifiée car elle n’a pas choisi d’être transgenre, ni ce corps là. Pourquoi est-ce ainsi ? Nul ne sait ! Les sciences médicales et humaines énoncent quelques hypothèses non validées, même si certaines sont parfois mises en avant plus que d’autres. Alors, vous pourriez vous entendre dire : « lâchez prise ». L’expérience montre que familles & proches se portent mieux le jour où ils cessent de chercher une origine, de se culpabiliser autour des causes possibles. Du même coup, ils allègent le poids de la personne concernée, facilitent la relation, rendent l’échange et le futur possibles.
- Respecter ses propres émotions
Cela dit, des étapes et du temps sont nécessaires pour parvenir à se détacher de ce questionnement, jamais totalement de côté pour être honnête. Généralement, ce cheminement passe par le fait d’accueillir et, aussi, de respecter ses propres émotions à l’idée de vivre cette situation. Tout comme la personne concernée, l’entourage va devoir opérer son propre parcours de « transition ». Le temps est un allié pour tous, au service de la relation, tout comme peuvent l’être les échanges et l’entre-aide à travers TRANSPARENTS, ou le recours à un professionnel de santé, si besoin.
- Contribuer à rendre ce sujet “ordinaire”
On peut souhaiter garder pour soi ce que l’on vit car intime, douloureux souvent, honteux parfois, pour tous – personnes trans, familles, proches. On peut aussi préférer éloigner de soi le sujet, ou s’éloigner des autres, des stratégies pour se préserver. On peut également souhaiter rester à distance lorsque l’eau a coulé sous les ponts et que la vie roule plutôt bien, tant bien que mal. Néanmoins, en tant que familles & proches, parvenir à accepter le sujet, avec naturel, renforce les liens au sein de la cellule familiale. C’est aussi contribuer à le rendre plus accessible par des tiers, à faire évoluer leurs perceptions. Car, ce qui n’est pas simple pour l’entourage l’est, probablement, encore moins pour les personnes plus éloignées. Donner à voir aux autres avec simplicité, c’est également faciliter les parcours des personnes concernées. Une réalité que personne ne peut ignorer, plus encore lorsqu’elle nous touche de près.