CONGRES : ” Transidentités : accompagnement des adolescents “.
TRANSPARENTS a participé au congrès organisé par TRANS-SANTE France / FPATH, les 23 et 24 septembre 2021, à Lille :
https://trans-sante-france.org/wp-content/uploads/2021/08/TSF-FPATH-Congres-2021-Livret-v1.3.pdf
Différents sujets ont été abordés comme : l’autodétermination éclairée – Les enjeux déontologiques, médicaux, juridiques – L’expression d’une identité non-binaire – La scolarité… – Etre protégé etc. Un résumé des points clés est disponible sur ce site pour les adhérents de TRANSPARENTS.

A retenir à la suite des tables-rondes :
Quelques chiffres tirés des observations et des études scientifiques (recul d’environ 10 ans, En France) :
– Une moyenne de 200 consultations d’adolescents/an qui porteraient sur l’identité de genre (pour Jean Chambry – Pédopsychiatre responsable du Centre intersectoriel d’accueil pour adolescent à Paris). Un chiffre qui devrait augmenter encore dans les prochaines années, les jeunes trouvant aujourd’hui un espace de parole qui n’existait pas avant. Tous ces ados n’ont pas de demande médicale ;
– 100% des adolescents en demande de changement de genre confirmeraient leur demande ;
– A partir de 2 ans, on peut se reconnaître dans un genre (H/F). Entre 3/7 ans, l’expression de genre s’exprime ;
– 1 enfant dysphorique du genre sur 4 serait persistant à l’âge adulte : 50% changeraient d’avis <9 ans – 4% entre 9/13 ans ;
– Parmi les 18/30 ans : 22% des demandes seraient non-binaires ;
– Malgré l’appréhension des professionnels de santé, en 20 ans de pratique, zéro procès sur le sujet pour l’équipe du Pr Morel-Journel – Lyon.
A propos de “l’autodétermination éclairée” (= avoir le pouvoir de son identité de genre) :
– Le nombre de personnes qui consulte au sujet de l’identité de genre, en France, serait en augmentation. Le système d’accueil de ces demandes serait déjà insuffisant.
– Une réflexion est en cours au sein de TRANS-SANTE FPATH : donner au médecin traitant le rôle de coordinateur du parcours de transition (binaire et non-binaire). Il serait ainsi à l’origine de la demande d’ALD. Cela supposerait de former les professionnels de la médecine générale.
– Dans cette éventualité et en parallèle, l’idée serait aussi de créer des pôles d’information vers lesquels le médecin traitant pourrait renvoyer le patient. Rôle : permettre à ce dernier – ou aux parents pour un mineur – de confirmer sa motivation, en toute conscience et clairvoyance, de manière à ce qu’il possède la pleine responsabilité de sa décision, y compris juridique. La responsabilité juridique actuelle ferait fuir bon nombre de professionnels de santé. Au demeurant, les professionnels de santé resteraient professionnellement responsables de leurs diagnostics/actes/gestes (obligation de moyen, non pas de résultat).
– Si le médecin traitant devenait la porte d’entrée dans un parcours, le recours à un médecin psychiatre passerait en second plan sur indication du médecin traitant, en cas de suspicion d’une pathologie par exemple (même s’il semble qu’à présent, une plus large écoute semble accordée au patient pathologique dans sa demande de changement de genre. Donner suite lui serait bénéfique) ou, au titre d’une “thérapie d’exploration du genre” (= lorsque l’intéressé a du mal à savoir).
Autres :
– La position des familles envers les transidentités évoluerait positivement depuis quelques années. Ces familles sembleraient moins préoccupées par la recherche d’une “vraie ou fausse” transidentité et plus ouvertes.
– L’opinion publique serait plus à l’aise avec la binarité, qu’avec le non-binarité qui a encore peu de place dans le prisme social.
– Les demandes de non-binarité exprimées le seraient dans l’idée d’un genre neutre ou d’une recherche d’ambiguïté ou d’un désir de fluidité entre les deux genres ou portées par un besoin de liberté.
– Les réseaux sociaux seraient la première source d’information pour les jeunes en questionnement sur leur identité de genre. Des informations plus ou moins validées. Attention !
– Actuellement, les personnes trans n’ont pas accès à la PMA (procréation médicalement assistée). Elles aspirent à la fin de cette exclusion.